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BloguéotravaiL - le blog de la survie au travail
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2 décembre 2013

Astuce #36 : Raconter son weekend


Chouette, c’est Lundi ! Bon, d’accord… personne ne dit jamais ça. Sauf peut-être deux ou trois maniaques mariés à leur boulot, ou un ou deux timides secrètement amoureux d’un collègue. Mais ça ne change pas trop la donne. C’est quand même Lundi et il faut faire avec.

Une stratégie classique pour survivre au Lundi, c’est de partager son weekend avec tout le monde. Ca créé des sujets de conversations (ce qui n’est pas toujours évident avec Albert le comptable à lunettes) et surtout, ça aide à revivre et à prolonger (artificiellement) le plaisir du weekend. C’est un exercice auquel toute la boîte s’adonne généralement avec joie !

Mais attention. Ne vous lancez pas n’importe comment. Ne racontez pas n’importe quoi ! On a vite fait de déborder. Afin d’éviter que vos collègues ne parlent dans votre dos et que votre patron ne vous juge sur la seule base de vos propos (et oui, votre travail compte finalement bien moins que votre image), Bloguéotravail vous indique cinq trucs à ne surtout pas aborder.

 

travail_astuce_36

 

 

  1. Votre week-end en famille.

Appelez ça comme vous voulez, l’individualisme rampant et/ou la perte des valeurs fondamentales de notre société mais, c’est un fait, tout le monde se fout de vos enfants, de votre grand-mère ou de votre cousinade. Alors, pitié, n’en parlez pas. Ne faites pas supporter aux autres le poids de votre propre famille.

La seule raison qui pourrait vous amener à revenir là-dessus, serait un évènement cool comme une bagarre générale ou les confessions de votre oncle sur son passé de junky (ça devait être cool d’avoir 18 ans en 1967…). À l’opposé, le fait que votre cousin machin l’asocial soit enfin casé, ça n’intéresse personne. Pas même vous si vous êtes un peu honnête.

 

 

  1. Vos avis sur les témoignages de “Confessions intimes”.

On peut comprendre que le sujet “je préfère mon chien à mon mari” ait pu vous toucher ou vous ramener à de biens tristes souvenirs. Quoi qu’il en soit, assommer vos collègues avec ça en y ajoutant vos tentatives de diagnostics et de psychologie de comptoir sur des gens que vous ne connaissez même pas (“Non mais si il fait ça, c’est sûrement parce qu’il a connu une enfance difficile. Avec des troubles.”), c’est à proscrire.

Avouer regarder “Confessions intimes” vous fera passer pour un voyeur. Je suis d’accord avec vous, c’est parfaitement injuste. Surtout quand on sait qu’on ne le reproche jamais aux anthropologues (qui font pourtant des trucs encore plus dégueulasses). Mais, faire partie du public de “Confessions intimes” est un de ces petits plaisirs coupables qui ne sont pas très avouables en société (comme lire la presse people ou voter pour le FN).

Et puis bon, vous ne voulez pas non plus être la personne dont la vie est si vide qu’elle s’épanouit lorsqu’elle regarde (et surtout, lorsqu’elle commente) de la télé-réalité ultra-intrusive. Même Jean-Marc Morandini a fini par abandonner ce filon !

 

 

  1. Votre passage à une exposition d’art contemporain.

Pour l’immense majorité d’entre nous, l’art contemporain ce n’est qu’un truc qui permet à des types malins, mais pas très honnêtes intellectuellement, de se faire de la thune sur le dos d’initiés prétentieux, persuadés qu’ils sont les seuls à comprendre le sens profond de trois bouts de ficelles posés au sol (“Mais oui. C’est la représentation des identités symboliques co-construites et de l’attachement dans notre Société post-matérialiste !”… gné ?).

Si vous aimez ça, vous avez certainement vos raisons, mais n’oubliez pas que vous passez pour un crétin puant aux yeux de la majorité (à qui vous le rendez bien, certes). En plus quand vous tentez d’en parler, vous n’arrivez jamais à vous départir de votre sourire condescendant à l’endroit des pauvres profanes qui vous entourent (un peu comme ce mec-là).

Alors gardez vos commentaires pour vos potes élitistes fans de Basquiat, Pollock et du Velvet Underground et foutez nous la paix avec votre art dégénéré qui ne représente et ne ressemble à rien, putain ! De toute façon, l’Art beau et noble, il a été tué par ces enfoirés d’impressionnistes.

 

 

  1. Votre participation à une reconstitution de bataille médiévale.

Aimer l’histoire, c’est bien. Mais parler de cette passion, c’est difficile. Voilà pourquoi vous avez rejoint un cercle de férus et que vous avez passé votre week-end à Toulouse pour reconstituer la mort de Simon de Montfort devant la ville rose. Vous devez être comblé, mais méfiez-vous de votre enthousiasme. Vous êtes dans l’état d’un fan de Marvel après un Comic-Con : vous avez pu vivre votre passion avec des gens qui la partagent le temps d’un week-end. Mais ça y est, c’est fini, la parenthèse est refermée.

De fait, personne ne fera gaffe aux subtilités et à l’intérêt stratégique de la reprise de la ville pour soumettre le Languedoc à la Couronne et les Cathares à Rome. Ils ne vous féliciteront pas non plus pour avoir reproduit avec les techniques de l’époque l’équipement des chevaliers ou les blasons et bannières de chaque belligérant. Bien au contraire, ces ingrats vont certainement vous comparer à un banal adolescent jouant à Donjon et Dragon. Pour éviter cette insulte suprême, parlez plutôt de vos sorties nocturnes toulousaines et de votre fin de soirée de folie à la Casa Manolo.

 

 

  1. Votre Week-End de débauche à la Fistinière.

Je vous assure que personne ne voudra jamais entendre parler de ça. Si vraiment vous ressentez le besoin de partager votre expérience, des forums spécialisés doivent exister. Mais n’en parlez jamais au bureau.

 

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