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BloguéotravaiL - le blog de la survie au travail
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23 novembre 2013

Société #11 : Suivre un guide de bonne conduite


S’il y a une valeur que la vie au bureau vous enseigne, c’est bien la cohabitation. Au travail, en plus d’un environnement hostile peuplé de machines et de plantes, on doit aussi interagir avec toutes sortes d’être humains plus ou moins bipèdes, plus ou moins agréables, plus ou moins drôles (et parfois plus ou moins humains). Fort d’une expertise indiscutable côté humour (et oui, on aime beaucoup ce qu’on fait… et nos parents aussi d’ailleurs ; spéciale dédicace maman !), Bloguéotravail vous livre un petit guide de bonne conduite des blagues entre collègues.

 

 

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  1. Les blagues sur le matériel.

Vous vous en doutiez bien, l’une des premières sources d’inspiration sont les agrafeuses, stylos et autres trombones (qui ont donc d’autres utilités que d’être des personnages inventés pour passer votre ennui).

Vous pouvez : cacher ces objets un peu partout, changer les étuis des stylos, coller l’agrafeuse de votre collègue sur son bureau ou encore réaliser de sublimes colliers de trombones. Bon d’accord, ces blagues sont légères. Mais nous en sommes tout juste au premier point.

Vous ne pouvez pas : planter les stylos dans la chaise d’un supérieur, utiliser l’agrafeuse (ou les stylos) comme une arme contre vos collègues ou détruire du matériel. En gros, respectez la Convention de Genève et tout devrait bien se passer.

 

 

  1. Les blagues de vol d’objets.

Voir un individu quelconque sombrer dans la démence alors qu'il cherche un objet de son quotidien, c’est une de ces joies sadiques que l’on doit apprendre à savourer (comme de shooter un pigeon ou de rire d’un enfant qui n’a pas de bras).

Vous pouvez : voler les clés de votre collègue, son Kinder Bueno (surtout s’il n’y en a plus au distributeur automatique) ou le porte-documents du dossier sur lequel il travaille depuis plusieurs semaines.

Vous ne pouvez pas : lui voler de l’argent, son ordinateur (c’est de toutes façons dur à cacher) ou son auto-radio (quitte à être dans sa voiture, autant tirer le véhicule au complet, hein). En gros, la limite entre la blague et le délit passible de poursuites sera la revente du bien : n'oubliez pas qu'un profil sur leboncoin.fr vous rend repérable.

 

 

  1. Les blagues sur la famille.

Avant toutes choses, vous devez avoir bien en tête que ces blagues-ci sont toujours sujettes à caution. On parle du privé, de l’intime des gens. Vous devrez donc les éviter avec les personnes que vous connaissez peu ou mal (la quasi-totalité de votre bureau en somme). Par contre, avec vos copains, c’est ball-trap !

Vous pouvez : utiliser une figure récurrente : la mère (sauf si vous bossez dans le milieu du rap… là ça sera formellement interdit). Votre registre oscillera alors entre des blagues de collégien (du genre “Ta mère est tellement grosse que…”) et de l’humour de lycéens (s’inventer des aventures avec les mamans de tous ses potes).

Vous ne pouvez pas : menacer de mort qui que se soit. Le monde est tel que ce comportement choque même les estomacs les plus solides (même Éric Zemmour !). Étrangement, les gens préfèrent vous entendre relater vos ébats passionnés avec leur mère (même avec des détails sordides ou crus) plutôt que de concevoir la mort de celle-ci. Et ce alors même que votre blague morbide est certainement bien plus travaillée.

 

 

  1. Les blagues sur ordinateur.

Outil de travail central dans l’open-space, l’ordinateur sert, paradoxalement, à faire gagner du temps et à procrastiner (quelle machine complexe !). Vous pouvez de votre côté procrastiner en faisant perdre du temps à vos collègue.

À ce titre, vous pouvez : changer la signature mail de votre collègue en un titre honorifique ridicule (”Alain RAVAT, Haut-Commissaire au Développement Canin, Chambellan-Régisseur Général-en-chef et Marquis de la Porte de Saint-Ouen” par exemple) ou balancer une playlist de Rap français bien lourd (polysémie, polysémie) quand il est un fan revendiqué de Metal ou de Progressif.

En revanche, vous ne pouvez pas : envoyer des mails d’insultes aux clients et supérieurs de vos collègues. Dans le même registre, vous ne pouvez pas télécharger sur son bureau des contenus issus de sites pornographiques (quelles que soient leurs obédiences) dans le but d’en faire son nouveau fond d’écran. Comme le rappelait Robert McNamara, il faut éviter la surenchère (qui n’engendre que la surenchère). Dépasser toutes les limites de l’horreur ne vous conduira que sur la voie de Miley Cyrus. Et franchement, c’est pas une vie.

 

 

  1. Les blagues alimentaires.

L’importation du modèle anglo-saxon de la lunch-box aura au moins un intérêt : il élargit l’éventail des blagues d’entreprises jusque dans notre pays dont la gastronomie est primée par l’UNESCO.

Vous pouvez : vous amuser autant que vous le souhaitez avec les assaisonnements. Sucre sur le steak-frite, mayonnaise sur le glaçage d’un gâteau, sel dans la cocaïne, tout est bon pour épicer les grignotages et les repas de vos collègues. Mélanger des champignons hallucinogènes à un assortiment de cèpes ou de giroles aura également son petit effet et vous fera passer une après-midi magique (et un lendemain difficile).

Par contre, vous ne pouvez pas : vous amuser avec les allergies alimentaires de vos collègues. Il en va de même pour le poison : on est plus au 17è siècle, ce n’est plus cool de recourir à cette technique pour prendre du galon. Si l’idée de voir ses collègues développer des phénomènes physiques anormaux peut paraître drôle, avoir la mort de quelqu’un sur la conscience c’est toujours dur à porter (essentiellement parce que se faire tatouer une larme sur la pommette fait mal et vous fermera des portes professionnellement).

 

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